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18 Juin 2020
On a là un David Bowie parlant à un ou plusieurs de ses autres personnages (David Jones, le frère schizophrène interné, David Bowie, Ziggy Stardust), qui existaient déjà à l'époque, ce qui suffit à mettre à mal l'argument disant qu'il n'avait, à cette époque là, pas encore tant de facettes différentes de sa personnalité.
1* Traduction en français
2* Commentaire en français
3* Comment in English
4* Original song text
5* Sixto Rodriguez versions
6* Reprises / Covers
1* Traduction en français
Ma traduction des paroles / my lyrics translation
David Bowie - The Man Who Sold The World
Nous avons franchi l'escalier
Avons parlé du passé et du temps
Bien que je n'ai pas été là
Il disait que j'étais son ami
Ce qui m'a quelque peu surpris
Je lui ai parlé droit dans les yeux
Je croyais que tu étais mort seul
Il y a bien bien longtemps
Oh non, pas moi
On n'a jamais perdu le contrôle
Te voilà face à face
Avec l'homme qui a vendu le monde
J'ai ri et lui ai serré la main
Et je suis rentré chez moi
J'ai cherché la forme et le pays
J'ai erré de longues années
J'ai jeté un regard impavide
On a noté un million de collines
Il y a bien bien longtemps
Qui sait ?
Pas moi
Je n'ai jamais perdu le contrôle
Te voilà face à face
Avec l'homme qui a vendu le monde
Oh non, pas moi
On n'a jamais perdu le contrôle
Te voilà face à face
Avec l'homme qui a vendu le monde.
Lien vers mes autres traductions de David Bowie
2* Commentaire en français
David Bowie a parlé du sens des paroles de cette chanson, ce qu'il faisait très rarement :
"Je crois que je l'ai écrite car il y avait une part de moi-même que je cherchais. Peut-être que maintenant je me sens plus serein dans la façon de mener ma vie, avec mon état mental (rires), genre mon état spirituel ! Je crois que je ressens une sorte d'unité maintenant. Pour moi, cette chanson a toujours exemplifié ce que tu perçois quand tu es jeune, quand tu sais qu'il y une partie de toi-même que tu n'as jamais vraiment réussi à mettre en place. Tu as cette grande interrogation, ce grand besoin de trouver ton vrai toi-même."
Il est probable qu'il est parti de ce poème de Hughes Mearns, "Antigonish", publié en 1922:
Yesterday, upon the stair Hier, dans l'escalier
I met a man who wasn’t there J'ai rencontré un homme absent
He wasn’t there again today Il était absent encore aujourd'hui
Oh, how I wish he’d go away. Oh, j'aimerais tant qu'il disparaisse
Hughes Mearns fut il y a cent ans le premier universitaire à avoir étudié la créativité des enfants, et promu son acceptation dans la pédagogie.
Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/William_Hughes_Mearns
Le dernier jour du mixage de son troisième album, dont le nom initial prévu était Metrobolist, Bowie devait encore écrire et enregistrer les paroles de la dernière chanson. Tony Visconti, son producteur et bassiste se souvient avoir dû attendre que Bowie les écrive sur un bout de papier dans l'entrée des Advision Studios.
Bowie a enregistré sa voix aussitôt, le titre a été mixé et les copies audio envoyées le soir même. Ce qui paraissait avoir pris le temps d'un gribouillage a donné “The Man Who Sold the World” dont on s'accorde à dire que ce sont les meilleures paroles de l'album.
A priori, il paraît très plausible qu'on a là un David Bowie parlant à un ou plusieurs de ses autres personnages (David Jones, le frère schizophrène interné, David Bowie, Ziggy Stardust), qui existaient déjà à l'époque, ce qui suffit à mettre à mal l'argument disant qu'il n'avait, à cette époque là, pas encore tant de facettes différentes de sa personnalité. Et qui plus est, s'il eut d'autres personnalités (le Thin White Duke, le Berlinois cold, etc), qui n'apparurent qu'après que cette chanson soit écrite, tout bon schizophrène qui se respecte vous dira qu'elles sont déjà là, diffuses ou déjà identifiées, sous-jacentes, rampantes et déjà parties de vous-même.
- Et comment le pourriez-vous savoir, Monsieur le transcréateur-rédacteur, vous qui ne souffrez pas d'une schizophrénie cliniquement avérée ?
- Ah ça, à défaut que la faculté m'ait identifié comme ayant plusieurs personnalités céphaliques, j'ai du moins plusieurs cœurs, qui m'aident tout autant à comprendre, traduire et rédiger.
Chad Channing (premier batteur de Nirvana jusqu'en 1990) a fait écoûter la chanson à Cobain, et ce dernier était sidéré que ce soit du Bowie, dont “Let’s Dance” passait alors en boucle sur MTV, chanson qui lui paraissait être à des années-lumière de The Man Who Sold the World.
Il y a une versatilité très intéressante tant dans les versions différentes de Bowie que dans les différentes reprises, passez donc un beau moment à l'explorer en scrollant jusqu'aux vidéos.
3* Comment in English
Asked about the meaning of the song, Bowie commented on them, a thing he'd normally very rarely do:
"I guess I wrote it because there was a part of myself that I was looking for. Maybe now that I feel more comfortable with the way that I live my life and my mental state (laughs) and my spiritual state whatever, maybe I feel there’s some kind of unity now. That song for me always exemplified kind of how you feel when you’re young, when you know that there’s a piece of yourself that you haven’t really put together yet. You have this great searching, this great need to find out who you really are."
His base point was these Hughes Mearns words in his Antigonish poem:
Last night I saw upon the stair
A little man who wasn’t there
He wasn’t there again today
Oh, how I wish he’d go away.
Mearns was the first pedagogic to study and encourage young pupils' creativity in the academic field of pedagogy.
On the last day of mixing his third album, which at first was meant to be called Metrobolist, Bowie had yet to come up with a lyric for the last track. Tony Visconti recalled waiting, while Bowie sat in the reception area of Advision Studios, scibbling the lyrics on a piece of paper.
Bowie ran into the booth to record his vocal, the track was mixed in a few hours and the tapes were sent off the same night. This scrappy-looking botch of a writing was for “The Man Who Sold the World,” Bowie’s finest lyric of the record.
On the face of it, it very much sounds like David Bowie talking with one or more of his personas. There's an argument that goes: oh well yes but in 1970 he hadn't yet been that many different persons within himself. I beg to differ: he hadn't yet come out with these different personas, but as any schizophrenic worth his/her salt would tell you, they were there already, possibly lurching out sometimes.
Chad Channing, Nirvana's first drummer, recalled that when he had Cobain listening to “The Man Who Sold the World” for the first time, Kurt was baffled to learn David Bowie was singing it (this was the era of the “Let’s Dance” MTV video), which seemed light years removed from the likes of The Man Who Sold the World.
The Man Who Sold The World: two EP covers; 2 pochettes de 45 tours.
4* Original song text
David Bowie - The Man Who Sold The World
We passed upon the stair
We spoke of was and when
Although I wasn't there
He said I was his friend
Which came as a surprise
I spoke into his eyes
I thought you died alone
A long long time ago
Oh no, not me
We never lost control
You're face to face
With the man who sold the world
I laughed and shook his hand
And made my way back home
I searched for form and land
For years and years I roamed
I gazed a gazeless stare
We marked a million hills
I must have died alone
A long, long time ago
Who knows?
Not me
I never lost control
You're face to face
With the man who sold the world
Who knows?
Not me
We never lost control
You're face to face
With the man who sold the world.
5* David Bowie versions
Bowie studio 1970
Bowie Klaus Nomi TV 1979
Bowie live acoustic
Bowie live 2000
Bowie live 1995
6* Reprises / Covers
Lulu 1974, produit par Bowie/Ronson
Midge Ure 1982
Nirvana Unplugged 1993
Nirvana live 1993
Nine Inc Nails David Bowie live 1995
Simple Minds 2001
Twinkle Twinkle Little Rock Star 2015 instrumental
Jeff Herr Corporation 2015 instrumental
Michael Stipe (REM) 2016
David Fonseca ft. Ana Moura 2017
Brian Eno remix 2020
Øllebirde
Baila Nova
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