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14 Janvier 2018
La chanson Baudelaire (Le Serpent Qui Danse) fait partie de l'album Serge Gainsbourg N° 4 en 1962. S'il a composé la musique de cette chanson il y a 56 ans, le texte en a été écrit il y a 161 ans, par Charles Baudelaire, dans son album recueil Les Fleurs Du Mal paru en 1857.
Serge Gainsbourg (1928-1991) Charles Baudelaire (1821-1867)
This song, Baudelaire (Le Serpent Qui Danse) (the dancing serpent) is part of the Serge Gainsbourg N° 4 album in 1962. Serge Gainsbourg composed this music 56 years ago, and the poem was written a bit before, some 161 years ago, by Charles Baudelaire, in his Les Fleurs Du Mal album volume in 1857.
Serge Gainsbourg - Charles Baudelaire :
The Dancing Serpent
Indolent dear, how I love to stare at
The shimmering of your skin
Like a flickering silk
On your beautiful body!
Upon your deep crop of hair
With its acrid scents
An odorant and wandering sea
With blue and brown waves
Like a ship that awakens
To the morning wind
My dreamy soul casts off
Towards a faraway sky
In your eyes nothing is revealed
Neither bitter nor sweet
They are cold jewels where alloys
The gold with the iron
To see you walk in cadence
Freely adorning your beauty
It seems like a dancing snake
Hung to the end of a stick
Burdened by your laziness
Your child-like head
Swings with the languidity
Of a young elephant
And your body bends and stretches
Like a slender ship
That pitches side to side and dives
Its yardarms into the sea
Like a surge swollen by the thawing
Of rumbling glaciers
When your mouth is watering
To the edge of your teeth
I think I am drinking a wine of Bohemia
Bitter and victorious
A liquid sky that sprinkles
My heart with stars!
Version de Léo Férré 1957
Charles Baudelaire - Le Serpent Qui Danse
Que j´aime voir chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s´éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain
Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d´amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L´or avec le fer
À te voir marcher en cadence
Belle d´abandon
On dirait un serpent qui danse
Au bout d´un bâton
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d´enfant
Se balance avec la mollesse
D´un jeune éléphant
Et ton corps se penche et s´allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l´eau
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants
Quand l´eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents
Je crois boire un vin de Bohème,
Amer et vainqueur
Un ciel liquide qui parsème
D´étoiles mon cœur!