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Traductions de rock songs + histoire, contexte, vidéos et reprises. Songs translations + covers. All in English/French!

ROCKTRANSLATION.FR

Burnell and Greenfield - Vladimir and Sergei


Jean-Jacques Burnell et David Greenfield sont les bassistes et clavier des Stranglers. Ils ont composé l'album Fire And Water en 1983, musique du film "Ecoutez Vos Murs", dont cette chanson est extraite.
 



Ce texte n'avait jamais été retranscrit sur le net, ni non plus traduit...


JJ Burnell et D Greenfield  -  Vladimir et Sergei

Vladimir et Olga ont passé plusieurs années dans un centre de santé dans l’Oural. Notre mère patrie prend soin de ses enfants et c’était pour leur propre bien que leur folie fut correctement traitée.
Quand ils furent soignés, il leur a été garanti un emploi, car c’est un aspect important de la constitution soviétique. Mais l’on avait jugé qu’ils n’étaient pas prêts à reprendre leur vie à Moscou, que Vladimir ne pouvait pas redonner ses cours sur la physique des particules sub-nucléaires.
Donc, pour son propre bien, il a été employé dans une usine de tracteurs dans une partie aride de la Sibérie. Durant les longues soirées d’hiver en Sibérie, un des aspects les plus chaleureux de la vie sociale étaient les toasts sans fin
portés à nos leaders bien-aimés et au parti que nous chérissons et remercions pour notre bonne fortune. La camaraderie et la vodka vont de pair. 
Malheureusement, Olga était indûment prise par l’esprit de camaraderie et devenait de plus en plus grasse et de plus en plus laide. En fin de compte elle a été désignée volontaire pour un autre séjour dans le centre de santé, loin de la vodka, et loin de Vladimir.
Un soir après que Olga fut partie depuis plusieurs mois, Vladimir était en prise avec lui-même et avec la vodka dans la cantine de l’usine. C'est alors que Sergei est apparu. Sergei vivait à Vladivostok et était venu rendre visite à son père, un membre officiel du parti communiste local. Il n’avait pas la pâleur due au régime habituel de chou rouge et de pomme de terre. Sergei était un marin. Ses yeux étaient des yeux qui s’étaient forgés sur les horizons des mers. Sa peau avait connu la chaleur du soleil et la dure caresse du vent. Et sa conversation révélait sa connaissance des pays lointains.
Voilà quelqu’un qui était à même d’apprécier l’érudition et l’éducation de Vladimir. Quelques bouteilles plus tard, les nouveaux compagnons d’armes refaisaient le monde dans l’appartement de Vladimir. Cette nuit là fut la nuit qu’il n’avait pas eue depuis fort longtemps. Vladimir trouvait qu’il n’y avait rien à redire à ce que deux âmes légères partageassent des moments ensemble. Des moments qui devenaient des jours. Des jours de plaisirs et de douleurs partagés. Ils s’inquiétèrent de savoir si les cadeaux de Sergei, un foulard de soie italien et un disque d'Adam Ant, suffiraient pour acheter le silence de la grasse matrone qui surveillait les allées et venues dans le casernement de Vladimir.
C’était la fin d’un rêve quand Sergei avait dû rejoindre son bateau. Vladimir avait ouvertement pleuré lors de leurs adieux.

Et le matin suivant, ils arrivèrent pour soigner Vladimir de sa maladie.

 


JJ Burnell & David Greenfield   -   Vladimir and Sergei

Vladimir and Olga spent several years in the health resort in the Urals. Our mother country cares for its children and it was for their own good that their insanity should be properly treated. When they were cured they were guaranteed employment, since this is an important aspect of the Soviet constitution. But it was felt they were not ready to resume their life in Moscow, that Vladimir could not give his lectures in sub-nucleonic particles physics again. So, for his own good, he was employed in a tractor plant in the bruising area of Siberia. During the long winter evenings in Siberia, one of the more warming aspects of the social life was the endless toasts to our beloved leaders and the party that we cherish and thank for our present good fortune. Comradeship and vodka go hand in hand. Unfortunately, Olga was unduly taken by the spirit of comradeship and became fatter and fatter and uglier and uglier. In the end she was volunteered for a further spell in the health resort away from the vodka and from Vladimir. One evening after Olga'd been gone several months, Vladimir was conflicting himself with comrade vodka in the plant canteen, when Sergei appeared. Sergei lived in Vladivostok and was visiting his father, a local party official. He did not have the usual pump pallor of the diet of potatoes and red cabbage. Sergei was a sailor. His eyes were eyes which used to focus on the horizon. His skin had enjoyed the warmth of the sun and the rough caress of the wind. And his conversation betrayed his knowledge of distant lands. Here was someone who could appreciate Vladimir’s erudition and education. Several bottles later, the new comrades in arms were riding the world in Vladimir’s apartment. That night was the one he must have had in many nights. Somehow Vladimir felt there was nothing wrong in two light minds sharing moments together. Moments stretched into days. Days of shared pleasure and shared pain. They worried whether Sergei gifts of an Italian silk scarf and an Adam Ant record would be enough to still the tongue of the fat mädchen who kept an eye on the comings and goings in Vladimir apartment block. It seemed the end of a dream when Sergei had to re-join his ship. Vladimir wept open yet their farewell. And for the next morning they came to cure Vladimir of his illness.

 

 

 

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