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29 Décembre 2024
N° 556. La chanson Call Me The Breeze revient à dire "je suis libre comme l'air". Pour JJ Cale, la “brise” symbolise son détachement des contraintes, des relations ou des obligations. Il se décrit comme “sans poids”, capable de se déplacer librement sans causer ni subir de troubles. Ce thème de liberté se poursuit tout au long de la chanson.
1* Traduction en français
2* Commentaire en français
3* Comment in English
4* Original song text
5* JJ Cale versions
6* Reprises / Covers
1* Traduction en français
J.J. Cale - Ils m'appellent la brise
Ils m'appellent la brise
Je prends toujours la route
Ils m'appellent la brise
Je prends toujours la route
J'ai personne avec moi
Je porte aucune charge
Le temps ne change pas
Ni moi non plus
Le temps ne change pas
Ni moi non plus
Je ne fuis personne
Et personne ne me fuis
On m'a donné le feu vert, babe
Je dois continuer ma route
On m'a donné le feu vert, babe
Je dois continuer ma route
Je vais peut-être vers la Californie
Ou peut-être descendre en Géorgie
Ou peut-être rester chez moi.
2* Commentaire en français
La chanson Call Me The Breeze revient à dire "je suis libre comme l'air". Pour JJ Cale, la “brise” symbolise son détachement des contraintes, des relations ou des obligations. Il se décrit comme “sans poids”, capable de se déplacer librement sans causer ni subir de troubles. Ce thème de liberté se poursuit tout au long de la chanson.
J.J. Cale est largement considéré comme un pionnier du Tulsa Sound, qu'il a "co-créé" avec un autre originaire de l'Okhlahoma, Leon Russel. Un style de chant discret et de compositions portées par la guitare. Parmi ses influences figuraient Chuck Berry et Les Paul.
Cale a commencé à enregistrer sa propre musique avec son premier album, Naturally (1972). Cependant, il interprétait rarement les chansons qui l’ont rendu célèbre. La majeure partie de son succès grand public provenait des reprises de ses titres par des artistes comme Eric Clapton, Lynyrd Skynyrd et Kansas. Malgré cela, Cale a connu un certain succès personnel : sa chanson Crazy Mama a atteint le Billboard Hot 100 en 1972. Fidèle à sa nature, il préférait rester en dehors des projecteurs, évitant les performances publiques et les médias tout au long de sa carrière.
Comme il l’a confié au Chicago Sun-Times en 1990 : "Je suis une personne de l’ombre, je ne suis pas un nom connu. Les gens ont entendu ma musique, mais toutes mes chansons célèbres ont été rendues célèbres par quelqu’un d’autre... Mais c’était ça mon objectif."
Cale a écrit Call Me The Breeze pour son album Naturally. Bien que l’album ait une atmosphère terre-à-terre et traditionnelle, Cale a utilisé des techniques de production innovantes, notamment une boîte à rythmes, par nécessité, car il n’avait pas les moyens de payer un batteur en studio. Les autres instruments, cependant, ont été joués en direct, avec Carl Radle à la basse et Mac Gayden à la guitare slide sur certains morceaux.
La chanson dégage une ambiance insouciante et légère, idéale pour les voyages ou les moments de liberté. Les paroles reflètent également ce sentiment, illustrant l’amour de Cale pour la liberté et la route ouverte, quelque chose d’aussi naturel que le vent : « Call me the breeze I keep blowing down the road ».
Même lorsque Cale évoque des rencontres romantiques, comme en Géorgie, il les rejette rapidement, réaffirmant son refus de s’installer quelque part ou de s’engager.
La reprise de Call Me The Breeze par Lynyrd Skynyrd en 1974, sur leur album Second Helping, a permis à la chanson de toucher un public plus large. La version du groupe, presque deux fois plus longue que l’originale de Cale, comportait des solos de guitare prolongés et un tempo plus rapide, lui donnant une énergie hymnique.
Cale lui-même a été étonné par cette reprise, déclarant : "Mec, ils ont tout déchiré ! Ils l’ont jouée tellement fort que ça m’a stupéfié ! Je ne savais même pas qu’ils m’écoutaient. Puis ces gamins sont tous morts. C’était vraiment triste."
Call Me The Breeze est l’une des nombreuses chansons de J.J. Cale reprises par des artistes emblématiques. Johnny Cash en a enregistré une version en 1988, John Mayer en 2013 et Eric Clapton en 2014. L’influence de Cale est immense : il est l’un des artistes les plus repris de l’histoire du rock. De manière notable, Cale n’était même pas au courant que Clapton avait repris sa chanson After Midnight jusqu’à ce qu’il commence à recevoir des chèques de royalties.
Interrogé sur la célébrité que ses chansons ont apportée à d’autres, Cale a expliqué au Performing Songwriter en 2013 : "Je savais ce que la célébrité impliquait. J’ai essayé de m’en éloigner. J’avais vu certaines des personnes avec qui je travaillais être obligées de faire attention parce que les gens ne les laissaient pas tranquilles… Ce que je dis, en gros, c’est que j’essayais d’obtenir la fortune sans la célébrité."
Cale était pragmatique face à sa célébrité — ou à son absence : "Personne ne me dit quoi faire. Personne ne frappe à ma porte. Je suis célèbre pour Cocaine, Call Me The Breeze, et, bon sang, ils pourraient même faire de After Midnight l’hymne de l’État de l’Oklahoma un jour. Ça ne me dérange pas si c’est tout ce que le gars moyen connaît de moi. Je ne fais pas de musique que la plupart des jeunes aimeraient. Certains, oui. Je ne suis pas un rappeur, bien que j’aime le rap maintenant qu’ils ont rendu les paroles plus intéressantes."
Call Me The Breeze reste un témoignage de l’éthique de Cale : liberté, simplicité et innovation musicale. Bien que la chanson soit indéniablement la sienne, son héritage a été enrichi par les artistes qui l’ont réimaginée, garantissant que son esprit léger et insouciant perdure.
3* Comment in English
The song Call Me The Breeze essentially says, "I’m as free as the air." For JJ Cale, the “breeze” represents his detachment from burdens, relationships, or obligations. He describes himself as “weightless,” able to move freely without causing trouble or being troubled in return. This theme of freedom continues throughout the song.
J.J. Cale is widely regarded as a pioneer of the “Tulsa Sound., which he "co-created" with another Okhlahoman, Leon Russel. A style with understated singing and guitar-driven songwriting. His influences included Chuck Berry and Les Paul.
Cale began recording his own music with his debut album, Naturally (1972). However, he rarely performed the songs that made him famous. Instead, much of his mainstream success came through covers of his material by artists like Eric Clapton, Lynyrd Skynyrd, and Kansas. Despite this, Cale did enjoy some personal success—his song “Crazy Mama” reached the Billboard Hot 100 in 1972. True to his nature, he preferred to remain out of the limelight, shying away from public performances and the media throughout his career.
As he told the Chicago Sun-Times in 1990: "I’m a background person, I’m not a household name. People have heard my music, but all my famous songs were made famous by somebody else... But that was my goal."
Cale wrote “Call Me The Breeze” for Naturally. While the album has an earthy, traditional feel, Cale used innovative production techniques, including a drum machine—a necessity, as he couldn’t afford to hire a live drummer. The other instruments, however, were played live, with Carl Radle on bass and Mac Gayden contributing slide guitar on select tracks.
The song exudes a carefree and breezy tone, perfectly suited for road trips or moments of liberation. The lyrics reflect this sentiment as well, portraying Cale’s love for freedom and the open road as something as natural as the wind.
Even when Cale hints at romantic encounters, such as in Georgia, he quickly dismisses them, reaffirming his unwillingness to settle down.
Lynyrd Skynyrd’s 1974 cover of “Call Me The Breeze” on their album Second Helping brought the song to a wider audience. The band’s version, nearly twice as long as Cale’s original, featured extended guitar solos and a faster tempo, giving it an anthemic energy.
Cale himself was astonished by the cover, saying: "Man, they rocked that up! They cut it so hard it astonished me! I wasn’t aware they were even listening to me. Then those kids all died. That was too bad.”
“Call Me The Breeze” is one of many J.J. Cale songs covered by iconic artists. Johnny Cash recorded a version in 1988, John Mayer in 2013, and Eric Clapton in 2014. Cale’s influence runs deep—he is one of the most covered artists in rock history. Notably, Cale didn’t even realise Clapton had covered his song “After Midnight” until he began receiving royalty cheques.
When asked about the fame his songs brought others, Cale explained to Performing Songwriter in 2013: "I knew what fame entailed. I tried to back off from that. I had seen some of the people I was working with forced to be careful because people wouldn’t leave them alone… What I’m saying, basically, is I was trying to get the fortune without having the fame."
Cale was pragmatic about his fame—or lack thereof: "No one tells me what to do. There’s no one at my door. I’m famous for Cocaine, Call Me The Breeze, and, hell, they might even make After Midnight the Oklahoma State Song soon. It don’t bug me if that’s all the average guy knows. I don’t make music most young people would like. Some do. I isn’t no rapper, though I like rap now they made the lyrics more interesting."
“Call Me The Breeze” remains a testament to Cale’s ethos of freedom, simplicity, and musical innovation. Though the song is unmistakably his, its legacy has been enriched by the artists who reimagined it, ensuring that its breezy spirit lives on.
4* Original song text
J.J. Cale - Call Me The Breeze
They call me the breeze
I keep blowing down the road
They call me the breeze
I keep blowing down the road
I ain't got me nobody
I ain't carrying me no load
Ain't no change in the weather
Ain't no change in me
Ain't no change in the weather
Ain't no change in me
I ain't hidin' from nobody
Ain't nobody hidin' from me
I got that green light, babe
I got to keep moving on
I got that green light, babe
I got to keep moving on
I might go out to California
Might go down to Georgia
Might stay home.
5* JJ Cale versions
2004 live with Eric Clapton
6* Reprises / Covers
My selection of covers:
1974 Lynyrd Skynyrd
In the words of Cale : "Man, they rocked that up! They cut it so hard it astonished me! I wasn’t aware they were even listening to me. Then those kids all died. That was too bad.”
JJ Cale : "Mec, ils ont tout déchiré ! Ils l’ont jouée tellement fort que ça m’a stupéfié ! Je ne savais même pas qu’ils m’écoutaient. Puis ces gamins sont tous morts. C’était vraiment triste."
1987 Johny Cash
1977 Tom Petty & The heartbreakers
2015 Peter Frampton
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