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7 Juillet 2020
Grace Slick, chanteuse du Jefferson Airplane, s'est inspiré du livre de l'auteur britannique Lewis Carroll, Alice In Wonderland (Alice Au Pays Des Merveilles), écrit en 1865.
Slick en aurait eu l'idée lors d'un trip au LSD en écoutant en boucle l'album Sketches Of Spain de Miles Davis, en particulier sa reprise du Concerto Aranjuez de Joaquin Rodrigo. Le rythme espagnol du titre (dont elle a composé paroles et musique) a aussi été influencé par le boléro de Maurice Ravel.
Slick a écrit et joué cette chanson avant de rejoindre Jefferson Airplane, quand elle faisait partie du groupe The Great Society avec son premier mari, Jerry Slick, en 1964–65. (La "Great Society" était le nom donné à une série de programmes politiques lancés à l'initiative du président démocrate Lyndon Johnson, le successeur de Kennedy. L'objectif était l'éradication de la pauvreté et de l'injustice raciale. Si ce plan avait fonctionné, cela se saurait). Le groupe The Great Society a eu quelques succès d'estime dans la scène musicale émergente de San Francisco, mais n'aura sorti qu'un single, "Somebody To Love" (dont on trouvera la traduction sur ce blog en cliquant sur ce lien), écrit par leur guitariste, Darby Slick, frère de Jerry, avant de se dissoudre en 1966. Grace rejoint alors le Jefferson Airplane avec ces deux morceaux, qui feront partie du premier album composé avec elle, Surrealistic Pillow (L'Oreiller Surréaliste).
Slick a dit au magazine Q que la chanson n'était pas tant destinée aux jeunes qu'à leurs parents : "Sont marrants, ils nous ont lu enfants toutes ces histoires dans lesquelles le héros prend un produit chimique ou un autre et se retrouve vivre une grande aventure. C'est frappant avec Alice Au Pays Des Merveilles. Elle devient littéralement "plus haute" (NdT : planer sous l'effet de substances psycho-tropiques se dit "to be high" en américain), trop grande pour tenir dans la pièce, tandis que la chenille est assise sur un champignon psychédélique en train de fumer de l'opium. Dans le Wizard of Oz (Magicien d'Oz), ils atterrissent dans un champ de pavot, se réveillent et voient la Cité d'Émeraude. Peter Pan ? Saupoudrez un peu de poudre blanche - la cocaïne non ? - sur votre tête et vous pourrez voler."
En 2016, lors d'une autre interview : "Je me suis toujours sentie comme une jolie prof en chantant 'White Rabbit.' J'ai chanté les paroles lentement et de façon articulée, de façon à ce que mon auditoire ne puisse se méprendre sur leur signification. Néanmoins, ils sont passé à coté. Encore aujourd'hui, je ne pense pas que les gens se soient rendus compte que la chanson était destinée aux parents qui boivent tranquillement de l'alcool tout en s'offusquant quand leurs enfants prennent des drogues. Je trouvais qu'ils se racontaient des conneries hypocrites. Mais pour écrire une bonne chanson, vous avez d'être plus explicites que ça."
Le nom de l'album est venue quand Marty Balin, membre du groupe, joue la bande finale à Jerry Garcia du Grateful Dead, dont la première réaction fut : "On dirait un oreiller surréaliste."
En scrollant après ma traduction, on trouvera les versions vidéo suivantes : l'original par The Great Society, trois versions de Jefferson Airplane, et cinq reprises bien différentes. Enjoy.
WOODSTOCK
Jefferson Airplane frontwoman, Grace Slick, based the lyrics on Lewis Carroll's 1865 children's book Alice In Wonderland.
Slick got the idea for this song after taking LSD and spending hours listening to the Miles Davis album Sketches Of Spain, especially the opening track, "Concierto de Aranjuez." The Spanish beat she came up with was also influenced by Ravel's "Bolero."
Slick wrote this song and performed it when she was in a band called The Great Society with her first husband, Jerry Slick. The Great Society made inroads in the San Francisco music scene, but released just one single, "Somebody To Love" (written by their guitarist, Jerry's brother Darby Slick), before calling it quits in 1966. Grace moved on to Jefferson Airplane, and the group recorded both "White Rabbit" and "Somebody To Love" for their first album with her, Surrealistic Pillow.
Slick claimed to Q that the song was aimed not at the young but their parents. She said: "They'd read us all these stories where you'd take some kind of chemical and have a great adventure. Alice in Wonderland is blatant; she gets literally high, too big for the room, while the caterpillar sits on a psychedelic mushroom smoking opium. In the Wizard of Oz, they land in a field of opium poppies, wake up and see this Emerald City. Peter Pan? Sprinkle some white dust-cocaine-on your head and you can fly."
2016, she said: "I always felt like a good-looking schoolteacher singing 'White Rabbit.' I'd sing the words slowly and precisely, so the people who needed to hear them wouldn't miss the point. But they did. To this day, I don't think most people realize the song was aimed at parents who drank and told their kids not to do drugs. I felt they were full of s--t, but to write a good song, you need a few more words than that."
album name came when bandmate Marty Balin played the finished studio tapes to Jerry Garcia of The Grateful Dead, whose first reaction was, "Sounds like a surrealistic pillow."
Traduction en français des paroles de la chanson :
French translation of the song's lyrics :
Jefferson Airplane - Lapin Blanc
Un cachet te rend plus grand
Et un autre te rend plus petit
Et ceux que ta mère te donne
N'ont absolument aucun effet
Demande donc à Alice
Quand elle fait plus de trois mètres
Et si tu pars chasser des lapins
Et si tu sais que tu vas tomber
Dis-leur qu'une chenille fumant un narguilé
T'a donné le signal
Appelle Alice
Quand elle était encore petite
Quand les hommes sur l'échiquier
Se lèvent et te disent où aller
Et tu viens de prendre une sorte de champignon
Et ta tête ne bouge qu'au ralenti
Va demander à Alice
Je crois qu'elle a pigé
Quand logique et perception
Sont négligemment raides morts
Que le Chevalier Blanc parle à l'envers
Que la Reine Rouge s'en va avec sa tête
Rappelle-toi ce que disait le petit loir
Nourris ta tête
Nourris ta tête.
WOODSTOCK 1969 :
LIVE 1975 :
Ma sélection parmi les nombreuses reprises de cette chanson.
George Benson
Patti Smith
The Last Words (version punk)
The Mo-Dettes
David Diebold ft Kim Cataluna (house remix)
Jefferson Airplane - White Rabbit
One pill makes you larger
And one pill makes you small
And the ones that mother gives you
Don't do anything at all
Go ask Alice
When she's ten feet tall
And if you go chasing rabbits
And you know you're going to fall
Tell 'em a hookah-smoking caterpillar
Has given you the call
Call Alice
When she was just small
When the men on the chessboard
Get up and tell you where to go
And you've just had some kind of mushroom
And your mind is moving low
Go ask Alice
I think she'll know
When logic and proportion
Have fallen sloppy dead
And the White Knight is talking backwards
And the Red Queen's off with her head
Remember what the dormouse said
Feed your head
Feed your head.
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