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29 Novembre 2019
Roger Waters a écrit cette chanson en référence à l'éducation qu'il a reçue (plutôt subie, selon lui) quand il était au collège dans les années 50. Il détestait ses profs, qui d'après lui étaient plus là pour faire respecter la discipline que pour être les acteurs de la transmission des connaissances. Il a considéré devoir se construire un mur mental pour s'isoler du reste du monde. Les malheurs, les vexations et les brimades étaient telles de nouvelles briques dans son mur en perpétuelle extension : une enfance sans père, une mère autoritaire, un système éducatif distant et froid conçu pour produire de dociles rouages humains destinés à s'insérer dans la grande roue de la société. La chanson met en parallèle l'éducation et le contrôle cérébral, parallèle que l'on retrouve dans nombre de fictions dystopiales (à l'instar de "1984"), ainsi que dans l'histoire quand l'éducation n'était conçue que comme un outil de manipulation pour les régimes totalitaires. Donc, en parlant de son éducation, Waters abordait aussi la politique, où le prof de la chanson serait le gouvernement, et les écoliers le peuple.
Waters a dit il y a dix ans au magazine Mojo : "Personne dans le monde n'était plus pro-éducation que je ne l'étais. Mais l'éducation que j'ai subie au collège dans les fifties était quasi carcérale et incitait à la rébellion. Les profs étaient mauvais et donc des cibles faciles. La chanson est censée être une rébellion contre un gouvernement dévoyé, contre les gens qui exercent un pouvoir sur vous et qui se trompent. Donc ça en appelle instamment à ce que vous vous rebelliez contre ce système."
Bob Ezrin, le producteur de l'album, avait l'intention d'insérer un titre qui pusse être un single commercial, et a contribué en grande part à le fabriquer. Pour Waters, cette chanson devait se résumer à un interlude entre deux autres chansons. Ezrin voyait bien qu'un morceau de 1'14" ne pouvait pas être un single, a simplement dupliqué le morceau pour l'allonger, et a suggéré qu'un couplet soit chanté par une chorale d'enfants (les élèves de musique de la Islington Green School à Londres, proche du studio d'enregistrement), idée qu'il avait déjà eue pour Alice Cooper en 1972 pour la chanson "School’s Out”. Il aimait bien aussi le rythme disco, et trouvait intéressant que Pink Floyd s'y essaie. Comme vous pouvez bien l'imaginer, il n'a dû être simple pour lui de convaincre le groupe, qui souhaitait plus sortir des concept albums (The Wall en étant l'exemple parfait) que d'être une machine à sortir des hits.
En 1979, quand l'album The Wall est sorti, La communauté noire sud-africaine était toujours sous le joug de l'apartheid, et la chanson a eu un fort écho parmi sa jeunesse. La chanson a été censurée dans le pays, qui deux ans plus tard a enfin vu la fin de l'apartheid. Il est donc imaginable de penser que la chanson a été l'une des étincelles catalysatrices du soulèvement qui s'est ensuivit.
Dessin d'Al Margen
Roger Waters wrote the song about the education he received when in grammar school during the fifties. He hated his high-school teachers, whom he thought were more interested in enforcing discipline than in the transmission of knowledge. He thought he had to build a mental wall to isolate himself from the rest of the world. Irritations, aggravations, pains, vexations were bricks in his ever-growing wall: a fatherless childhood, an authoritative mother, an aloof education meant to produce compliant human cogs destined to fit in the societal wheel. The song parallels "education" with "thought control"—that's how education is used in many dystopian books (e.g. "1984"), and in history when education was just manipulation for dictatorships. So, through education, Waters also spoke about politics, where the teacher would represent the government, and the students the people.
Waters was interviewed ten years ago by the Mojo magazine: "You couldn't find anybody in the world more pro-education than me. But the education I went through in boys' grammar school in the '50s was very controlling and demanded rebellion. The teachers were weak and therefore easy targets. The song is meant to be a rebellion against errant government, against people who have power over you, who are wrong. Then it absolutely demanded that you rebel against that."
Bob Ezrin, the album's producer, fancied producing a market-pleasing single, and did play a large part in the final product. Waters just intended this song to be a short interlude between two songs. Ezrin, recognizing that a single had to be longer than 1:14, merely duplicated the track to add length and then came up with the idea of getting some kids (pupils from the Fourth Form Music Class Islington Green School, London) to sing another verse, which he had already done once with Alice Cooper “School’s Out” in 1972. He was also one for the disco beat, and thought it’d be interesting to have the Floyd try it out. As you would guess, it took some serious convincing, as the band were more into releasing concept albums (The Wall can be considered an epitomy of concept albums) than they were hit machines.
In 1979, when The Wall was released, Black South Africans were still oppressed by apartheid, and the song struck a chord with their youth. The song was then censored in the country. Two years later, the apartheid segregation ended. So, it could be assumed the song, among other sparks, was one of the catalysts of the ensuing uprising.
Traduction en français des paroles de la chanson :
French translation of the song's lyrics :
Pink Floyd - Another Brick In The Wall (Part II)
On ne veut pas d'éducation
On ne veut pas de contrôle cérébral
Pas de sombre sarcasme en classe
Eh le prof, lâchez la grappe aux enfants
Hey, du prof, lâchez la grappe aux enfants
En fait, ça n'est qu'une autre brique dans le mur
En fait, tu n'es qu'une autre brique dans le mur
On ne veut pas d'éducation
On ne veut pas de contrôle cérébral
Pas de sombres sarcasmes en classe
Les profs, lâchez la grappe aux enfants
Les profs, lâchez-nous la grappe
En fait, tu n'es guère qu'une autre brique dans le mur
En fait, tu n'es guère qu'une autre brique dans le mur
C'est mauvais ! Recommencez !
C'est mauvais ! Recommencez !
Si vous ne mangez pas votre viande, vous serez privés de dessert
Comment auriez-vous droit au dessert si vous ne mangez pas votre viande ?!
Vous ! Oui vous, derrière les abris à vélo, debout sans bouger, mon bonhomme !
Mes autres traductions de Pink Floyd :
http://www.rocktranslation.fr/tag/pink%20floyd/
Pink Floyd - Another Brick In The Wall (Part II)
We don't need no education
We don't need no thought control
No dark sarcasm in the classroom
Teacher, leave them kids alone
Hey, teacher, leave them kids alone
All in all it's just another brick in the wall
All in all you're just another brick in the wall
We don't need no education
We don't need no thought control
No dark sarcasm in the classroom
Teachers, leave them kids alone
Hey, teacher, leave us kids alone
All in all you're just another brick in the wall
All in all you're just another brick in the wall
[Spoken:]
Wrong! Do it again!
Wrong! Do it again!
If you don't eat your meat, you can't have any pudding!
How can you have any pudding if you don't eat your meat?!
You! Yes, you, behind the bike sheds, stand still, laddy!