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20 Mars 2018
Hurricane est une chanson de Bob Dylan dans son album Desire en 1976.
Hurricane is a Bob Dylan song in his Desire album in 1976.
Il relate l'injustice criante qu'a subie Rubin "Hurricane" Carter, boxeur emprisonné pour un crime qu'il n'avait pas commis.
This protest song is about Rubin "Hurricane" Carter, a boxing champ who has been imprisonned for a crime he did not commit.
Bob Dylan - Hurricane
Des coups de feu résonnent dans le bar la nuit
Patty Valentine descend de la salle du haut
Elle voit le barman dans une mare de sang
Et s’écrie "Mon Dieu, ils les ont tous tué !"
Ceci est l’histoire de Hurricane
Celui que les autorités en sont venus à accuser
D'une chose qu’il n’a jamais commise
Ils l'ont jeté en prison, alors qu’il aurait pu
Devenir le champion du monde
Ce que voit Patty c'est trois corps à terre
Et un dénommé Bello, aux gestes étranges
"J’ai rien fait" dit-il en levant les mains
"Je volais juste la caisse. J’espère que vous comprenez"
"Je les ai vu partir", dit-il, et il s’arrête
"Un de nous devrait appeler les flics"
Alors Patty appelle les flics
Et ils arrivent sur les lieux
Avec leurs gyrophares rougeoyants
Dans la nuit chaude du New Jersey
Pendant ce temps-là, à un autre bout de la ville
Rubin Carter et deux amis font un tour en voiture
Le challenger numéro un au titre des poids moyens
A mille lieues d'imaginer la merde qui allait lui tomber dessus
Quand un flic l'arrêta sur le côté de la route
Comme la fois d’avant et la fois d'auparavant
A Paterson c’est comme ça que ça se passe
Si t’es noir vaut mieux pas te montrer dans la rue
A moins que tu cherches les embrouilles
Alfred Bello avait un équipier et il causa avec les flics
Lui et Arthur Dexter Bradley trainaient juste dans le coin
Il dit " j’ai vu deux hommes s'enfuir, de carrure poids moyens
Z'ont sauté dans une voiture blanche immatriculée d’un autre Etat ".
Et Miss Patty Valentine a juste opiné de la tête
Un flic dit "Minute les mecs, celui-là vit encore"
Alors ils l’emmenèrent à l’infirmerie
Et bien qu’il n’y voyait presque plus
Ils lui dirent qu’il pouvait identifier les coupables
A quatre heures du mat’, ils font venir Rubin,
Le conduisent à l’hôpital et le traînent dans les étages.
L'homme blessé regarde à travers son œil mourant
Et dit "Pourquoi vous l’avez amené ? C’est pas lui !"
Ceci est l’histoire de Hurricane
Celui que les autorités en sont venus à accuser
D'une chose qu’il n’a jamais commise
Ils l'ont jeté en prison, alors qu’il aurait pu
Devenir le champion du monde
Quatre mois plus tard, les ghettos sont en feu
Rubin est en Amérique du Sud à défendre son titre
Tandis qu’Arthur Dexter Bradley joue encore au voleur
Et les flics le manipulent pour trouver leur coupable
"Te rappelles de ce meurtre quand t'étais dans le bar ?"
"Te rappelles que t’as dit avoir vu la voiture des fuyards ?"
"Tu crois pas que t'aimerais coopérer avec la justice? "
"Tu crois pas que ça aurait pu être ce boxeur que t'as vu se tirer cette nuit-là ?"
"N’oublie pas que tu es blanc."
Arthur Dexter Bradley : "Je suis pas vraiment sûr"
Les flics : " Un mec comme toi aurait bien besoin d’un répit
On t’a chopé pour le casse du motel et on cause à ton pote Bello
Tu veux pas retourner en prison, alors sois coopératif
Tu rendras service à la société
Ce fils de pute nous défie de plus en plus
On veut mettre son cul en taule
On veut lui mettre ce triple meurtre sur le dos
Ce Jim c'est pas un mec bien
Rubin pouvait te mettre KO d’un seul coup
Mais il n’avait jamais aimé vraiment la ramener
"C’est mon job", aurai-il dit, "je le fais pour l’argent
Et quand ce sera fini j'irai aussitôt ailleurs
Vers une sorte de paradis
Où les truites nagent dans les ruisseaux et où il fait bon
Et j’irai à cheval par les chemins"
Mais ils l’emmenèrent en prison
Où ils tentèrent de réduire un homme en souris
Tout était joué à l’avance contre Rubin
Le procès ne fut qu’un cirque, il n'avait pas sa chance
Le juge décrivit ses témoins comme des poivrots des taudis
Pour l'assistance blanche, il n’était qu’un clodo révolutionnaire
Et pour les noirs ce n’était qu’un nègre cinglé
Personne ne doutait que c'est lui qui avait tiré
Et bien qu’ils n’aient pû retrouver le pistolet
Le procureur dit que c’était lui l’auteur du crime
Et le jury entièrement blanc le suivit
Rubin Carter a eu un jugement faussé
C’était un meutre classé "one". Devinez qui témoigna ?
Bello et Bradley et ils mentirent éhontément
Et tous les journaux suivirent le mouvement
Comment la vie d’un tel homme
Peut-elle tenir dans les mains de tels crétins ?
De le voir victime d’un tel coup monté
N'a pu que me faire sentir honteux
De vivre dans un pays
Où la justice n'est qu'un jeu
Maintenant tous les criminels en costards cravates
Sont libres à siroter des martinis en regardant le soleil se lever
Rubin lui est assis tel un Bouddha dans sa cellule de trois mètres
Un homme innocent vit un enfer
C’est l’histoire de Hurricane,
Qui ne finira que quand ils auront lavé son nom
Et qu'ils lui auront rendu son temps de prison
Ils l'ont jeté en prison, alors qu’il aurait pu
Devenir le champion du monde.
Bob Dylan - Hurricane
Pistols shots ring out in the bar room night
Enter Patty Valentine from the upper hall
She sees the bartender in a pool of blood
Cries out, "My God, they killed them all!"
Here comes the story of the Hurricane
The man the authorities came to blame
For something that he never done
Put him in a prison cell but one time he could-a been
The champion of the world.
Three bodies lying there does Patty see
And another man named Bello moving around mysteriously
"I didn't do it", he says and he throws up his hands,
"I was only robbing the register. I hope you understand.
"I saw them leaving," he says and he stops,
"One of us had better call up the cops."
And so Patty calls the cops
And they arrive on the scene
With their red lights flashing
In the hot New Jersey night.
Meanwhile far away in another part of town
Rubin Carter and a couple of friends are driving around
Number one contender for the middleweight crown
Had no idea what kinda shit was about to go down
When a cop pulled him over to the side of the road
Just like the time before and the time before that
In Patterson that's just the way things go
If you're black you might as well not show up on the street
'Less you wanna draw the heat.
Alfred Bello had a partner and he had a rap for the cops
Him and Arthur Dexter Bradley were just out prowling around
He said, "I saw two men running out. They looked like middleweights.
They jumped into a white car with out-of-state plates."
And Miss Patty Valentine just nodded her head
Cop said, "Wait a minute, boys, this one's not dead."
So they took him to the infirmary
And though this man could hardly see
They told him he could identify the guilty men.
Four in the morning and they haul Rubin in
They took him to the hospital and they brought him upstairs
The wounded man looks up through his one dying eye
Says, "Why'd you bring him in here for? He ain't the guy!"
Here's the story of the Hurricane
The man the authorities came to blame
For something that he never done
Put in a prison cell but one time he could-a been the champion of the world.
Four months later the ghettos are in flame
Rubin's in South America fighting for his name
While Arthur Dexter Bradley's still in the robbery game
And the cops are putting the screws to him looking for somebody to blame
"Remember that murder that you happened in a bar?
Remember you said you saw the getaway car?
You think you'd like to play ball with the law?
Think it might-a been that fighter that you saw running that night?
Don't forget that you are white".
Arthur Dexter Bradley said, "I'm really not sure."
The cop said, "A boy like you could use a break.
We got you for the motel job and we're talking to your friend Bello
Now you don't wanna have to go back to jail, be a nice fellow.
You'll be doing society a favor.
That son of a bitch is brave and getting braver.
We want to put his ass in stir.
We want to pin this triple murder on him.
He ain't no Gentleman Jim."
Rubin could take a man out with just one punch
But he never did like to talk about it all that much
"It's my work," he'd say, "and I do it for pay.
And when it's over I'd just as soon go on my way
Up to some paradise.
Where the trout streams flow and the air is nice.
And ride a horse along a trail."
But then they took him to the jailhouse
Where they try to turn a man into a mouse.
All of Rubin's cards were marked in advance
The trial was a pig-circus. He never had a chance
The judge made Rubin's witnesses drunkards from the slums
To the white folks who watched he was a revolutionary bum
And to the black folks he was just a crazy nigger
No one doubted that he pulled the trigger
And though they could not produce the gun
The DA said he was the one who did the deed
And the all-white jury agreed.
Rubin Carter was falsely tried
The crime was murder 'one'. Guess who testified?
Bello and Bradley and they both baldly lied
And the newspapers—they all went along for the ride
How can the life of such a man
Be in the palm of some fool's hand?
To see him obviously framed
Couldn't help but make me feel ashamed
To live in a land
Where justice is a game.
Now all the criminals in their coats and their ties
Are free to drink martinis and watch the sun rise
While Rubin sits like Buddha in a ten-foot cell
An innocent man in a living hell
Yes, that's the story of the Hurricane
But it won't be over 'til they clear his name
And give him back the time he's done
Put in a prison cell but one time he could-a been
The champion of the world.